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Revue de l'énergie (La) - N° 612, mars-avril 2013


ISBN : 9782710810261
broché      19 x 26 cm      80 pages
Date de publication : Mai 2013
Revues : Revue de l'énergie (La)



Chers lecteurs,

Conformément à nos engagements, notre revue vous rend compte dans son actuelle parution de l’avancement des travaux de la conférence sur la transition énergétique lancée à l’automne dernier par le gouvernement français. L’enjeu est d’importance, non seulement sur le plan de l’indépendance énergétique, mais également en matière de créations d’emplois : 220 000 créations nettes d’ici 2020 et plus de 630 000 en 2030.

Si d’aucuns ont émis des critiques sur la lourdeur du dispositif mis en place par les instances, du ministère de l’Ecologie notamment, le débat paraît devoir s’installer dans le public et dans les mentalités ; En témoigne la publication récente du dernier baromètre d’opinion sur l’énergie et le climat, sondage opéré à l’initiative du Commissariat général au développement durable. On y observe notamment que 75 % des Français trouvent des avantages à l’énergie éolienne, mettant en avant principalement son caractère renouvelable et son faible impact environnemental. Ces résultats démontrent que cette énergie s’installe progressivement dans le paysage énergétique français avec le soutien de l’opinion publique, ce qui est fondamental pour son développement.

Cet exemple n’est pas anodin au moment où la Commission de Bruxelles pointe la « lenteur » de la France dans l’élaboration d’un programme d’énergies renouvelables dont l’objectif est qu’elles représentent 20 % du total énergétique de l’Union européenne en 2020. Aujourd’hui, un peu plus de 13 % de l’énergie produite dans l’Union est d’origine renouvelable. Avec ses bons élèves : l’Estonie, les pays scandinaves, l’Espagne et les République tchèque ; et ses moins bons comme Luxembourg, Malte et le Royaume-Uni. L’Allemagne est à 12,4 %, en partant de 4 % en 2004. la France atteint 11, 5 % à mi-parcours de son objectif de 23 % en 2020 ; encore convient-il de souligner que cet objectif ambitieux est largement dû à l’hydroélectricité.

L’un des freins au changement, clairement identifié par nombre de rapports, est la multiplication des normes et des contraintes juridiques et administratives qui s’accumulent face aux initiatives énergétiques. On sait que 9 à 10 ans au minimum s’écoulent entre le moment où la décision politique est prise et le moment de la réalisation définitive d’un projet. On l’a, par exemple, constaté pour la liaison souterraine électrique entre la France et l’Espagne actuellement en cours de réalisation 20 ans après ! En France le gouvernement a indiqué être conscient de ce problème, mais la concrétisation tarde. La révision que les différents ministères de Bercy veulent faire du Code minier français ne peut pas être un simple toilettage : elle devra également comporter des mesures significatives d’allégement des procédures.

L’Allemagne l’a bien vu et est en train d’alléger ses procédures afin de permettre la mise en service c’un certain nombre de projets éoliens et solaires et leur raccordement, via des smartgrids, aux consommateurs finals.

Bonne lecture.

Paul-François Trioux
Directeur de la Publication


Table des matières :


Etudes
. Sept propositions pour une Europe électrique efficace et dynamique, Jan-Horst Keppler, Dominique Finon, Patrice Geoffron
. La transition énergétique ? Un levier de compétitivité, Institut Montaigne
. RTE, réseau de la transition énergétique, Dominique Maillard
. Les micro-algues, énergie propre du XXIe siècle ?, Thérèse Bouveret
. Quelle stratégie de sécurisation des ressources ? Olivier Kempf

Prospectives
. Visions Ademe 2030-2050, Eric Vidalenc, Laurent Meunier, Benjamin Topper

Environnement
. L’AIE s’inquiète de l’incapacité à limiter le réchauffement climatique

Parution du Cyclope 2013
. L’énergie, entre profusion et transition

Profil énergétique
. Israël

Transition énergétique